Vers le mobile banking
jeudi, 28.02.2013
Pierre-Henri Badel
Le passage de la banque électronique au mobile banking constitue un réel défi pour le monde financier. Il est surtout complexe car il faut développer des applications spécifiques adaptées aux écrans et différents systèmes d’exploitation des smartphones. Et même si ces applications sont développées par des partenaires externes, l’important est de les héberger dans les propres serveurs de la banque, pour des questions de sécurité. C’est ce que l’on a pu glaner comme information de la part des spécialistes de l’informatique des différentes banques lors de la dernière réunion du Club des responsables informatiques des banques (CRIB) hier à Genève.
Pour les établissements financiers, il ne faut pas manquer le virage, car la demande est très forte pour ce type d’application. Et comme les ventes de smartphones explosent et dépassent celles des PC, il y a de fortes chances que les communications mobiles supplanteront bientôt celles des connexions fixes, surtout dans les pays émergents. En effet, l’infrastructure de réseau à large bande demande des investissements plus importants que celle des réseaux fixes, relève une étude l’Union internationale des télécommunications (UIT) dont le siège est situé à Genève.
Si les banques font appel à des fournisseurs et développeurs externes pour leurs applications mobiles, elles doivent veiller très scrupuleusement aux termes des contrats qui les lient avec eux, en particulier en ce qui concerne la gestion des mises à jour et du niveau des services proposés. Certaines banques ont misé exclusivement sur le mobile banking comme modèle d’affaires, avec comme corolaire de devoir intégrer dans leurs applicatifs tous les cas de figure qu’elles peuvent rencontrer chez ses clients provenant d’horizons et de cultures très diverses. Par contre, pour les banques plus traditionnelles, le mobile banking est plutôt considéré comme n’étant qu’un canal complémentaire à l’approche classique.
La question de la sécurité des transactions reste pourtant un défi de taille. Les banques sont pourtant très sereines sur cette question, quand bien même le vol et la perte des smartphones prennent une dimension énorme. Ils ne sont pourtant qu’un outil qui permet d’accéder au système informatique des banques estiment certains spécialistes. A voir, quand on connaît la prolifération et la sophistication des attaques lancées par des bandes mafieuses organisées contre les réseaux informatiques et les groupes internationaux. Le niveau de contrôle des accès aux applications bancaires et financières est bien différent selon les applications et les besoins.
Les responsables informatiques des banques mettent pourtant en garde les utilisateurs de smartphones. Les différentes plateformes de chargement d’applications n’offrent pas toutes le même niveau de sécurité et les risques peuvent provenir de ce côté.
via www.agefi.com
Recent Comments