En 2010, Éric Schmidt, alors PDG de Google, déclarait que son entreprise créait tous les deux jours autant d’information qu’il en a été créée de l’origine de l’homme jusqu’en 2003, soit 5 exabytes[1]. Ces données, de formats variés, sont générées à très haute fréquence et constituent ce que l’on appelle aujourd’hui communément le Big Data. La collecte et l’exploitation de cet ensemble de données est si vaste et complexe qu’il est impossible de les traiter à l’aide des systèmes d’informations « traditionnels » possédés aujourd’hui par les entreprises. Utilisables par tous les acteurs de la société, elles permettront une très importante création de valeur pour les compagnies d’assurance qui sauront les recueillir et les exploiter (adaptation d’offres marketing, gestion de la relation client, lancement de nouveaux produits, optimisation de la tarification, commercialisation des données…). De nouveaux acteurs spécialisés dans le recueil et le traitement des données absorberont une partie de la chaîne de valeur et se positionneront en concurrence frontale avec les acteurs traditionnels, qui risquent de « rater le tournant » s’ils ne mettent pas en oeuvre les actions nécessaires.
Quelle est réellement la valeur de ces données ? Comment les compagnies d’assurance doivent-elles faire évoluer leur modèle économique et leur organisation ? Explications.
Pourquoi les données générées par le Big Data sont-elles si précieuses ?
Une multitude d’applications concrètes
Pour les compagnies d’assurance, le Big Data c’est d’abord une immense quantité de données relatives aux assurés, que les services marketing pourront exploiter afin d’augmenter leur efficacité et leur pertinence.
Depuis l’avènement d’internet, le « 2.0 » utilise les données personnelles des assurés (anniversaire, sinistres, changement de véhicule, etc.) afin de déclencher automatiquement des actions de campagne crosscanal (mail, mobile, courrier) et de proposer / adapter de façon automatique les produits commercialisés. Ce marketing basé sur les événements assurés, aussi appelé « triggermarketing », permet aux compagnies d’optimiser la gestion de leur portefeuille d’assurés, mais surtout de gagner de nouveaux clients en leur proposant une offre adaptée à leurs besoins, et ce au moment opportun. Avec le Big Data, il sera désormais possible de recueillir ces données à une fréquence très élevée et donc de déterminer de façon précise le bon produit à proposer, et surtout le bon moment pour le proposer.
Ce travail pourra être effectué par les assureurs eux-mêmes, mais il existe d’ores et déjà des agrégateurs de données[2] vendant des prestations permettant de proposer de façon prédictive des produits à une personne en fonction de son comportement sur internet (publications Twitter, Facebook, blogs, sites consultés, etc.). La prédiction des évènements assurés ira même plus loin grâce aux objets connectés qui donnent la possibilité aux assureurs d’anticiper la probabilité d’occurrence des sinistres, grâce aux « Gadgets » qui se popularisent notamment dans les domaines de la santé, du sport et de l’automobile. L’an
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