Les fintech sont de plus en plus nombreuses à investir l’industrie de la gestion d’actifs. Des start-up comme Marie Quantier, Yomoni ou Fundshop ont fait le choix de se positionner sur le champ du conseil financier pour les investisseurs particuliers. Objectif commun assumé : offrir au plus grand nombre, via les robo-advisors, des stratégies d’investissement autrefois réservées aux institutionnels et aux clients les plus fortunés. « Notre plate-forme aide les investisseurs à devenir autonomes dans la construction et la gestion d’un portefeuille d’assurance-vie en ligne, précise Léonard de Tilly, cofondateur et président de Fundshop. A partir de l’objectif de rendement souhaité par le client et de son aversion au risque, nos algorithmes de construction de portefeuille génèrent des recommandations basées sur des analyses quantitatives de la performance des marchés. » Lancée en avril 2013, Fundshop revendique aujourd’hui plus de 2.500 utilisateurs et une performance moyenne de 14,6 % en 2014.
Autre terrain de jeu choisi par les fintech : la prestation de services aux acteurs de la gestion d’actifs. En octobre dernier, Koris International a mis en ligne TrackInsight, la première plate-forme d’analyse européenne des ETF (exchange-traded funds) réservée aux investisseurs institutionnels. « Grâce à notre base de données qui compile l’historique complet et certifié de 800 ETF, nos clients peuvent analyser la qualité de replication historique des ETF par rapport à leur indice de référence, et ainsi comparer le coût réel de détention de ces instruments », assure Jean-René Giraud, cofondateur et directeur général de Koris International. Cette transparence accrue permet aux investisseurs d’élaborer des stratégies basées sur des informations vérifiées et pertinentes. Elle va aussi inciter les 'trackers' à rechercher une plus grande qualité de réplication. » Un an après son lancement, TrackInsight référence 800 ETF et compte déjà plus de 2.000 utilisateurs. « Et certains assureurs et fonds de pension commencent à exiger la notation TrackInsight avant d’investir dans un ETF », se félicite Jean-René Giraud.Une complémentarité revendiquée
Les fintech s’intéressent aussi aux middle et back-offices des établissements financiers et des sociétés de gestion. C’est le cas d’AMfine avec sa plate-forme collaborative qui permet d’automatiser 80 % de la production, de la gestion et de la diffusion des reportings de gestion, réglementaires et financiers. « Autrefois, nos clients devaient mobiliser beaucoup de ressources pour réaliser les rapports mensuels de gestion, les prospectus, les ‘reportings’ réglementaires..., souligne Michael Priem, fondateur et président de AMfine. Grâce à notre plate-forme, les sociétés de gestion se conforment à la réglementation, tout en économisant en moyenne 30 % à 40 % sur des coûts très importants. Elles permettent aussi à leurs équipes de se concentrer sur leur coeur de métier qui est de gérer et vendre des fonds. »
Cette complémentarité avec les acteurs historiques de la gestion d’actifs est aussi revendiquée par Léonard de Tilly. « Sur le marché de l’assurance-vie, qui représente aujourd’hui 1.500 milliards d’euros sous gestion, 80 % des fonds sont en euros et 20 % seulement sont investis dans les fonds en unités de compte (UC) gérés par les sociétés de gestion », rappelle Léonard de Tilly. « Sur Fundshop, le ratio des fonds en UC dépasse les 50 % car notre plate-forme permet de distribuer de manière plus directe et plus pédagogique ce type de produits aux particuliers. Cette démarche intéresse d’ailleurs les banques, les assureurs et les conseillers en gestion de patrimoine qui utilisent d’ores et déjà notre technologie en marque blanche », conclut Léonard de Tilly.
via www.agefi.fr
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