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L'année 2015 aura été celle des nouveaux fonds en amorçage en France. Le fonds Partech s'est doté de 60 millions en avril, et 35 millions du côté de 360 Capital Partners. Et pour cause. Le besoin de financements en amorçage en Europe, ce stade qui succède à la «love money» et qui permet à une start-up d'amortir ses dépenses, reste clé. Entre 2010 et 2014, une étude révélait que le nombre de deals en amorçage avait été multiplié par quatre.
Frenchweb propose une série de points de vue de responsables de fonds pour venir éclairer ce stade de financement.
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ISAI Gestion est un fonds parisien dédié aux entrepreneurs de l'Internet. En 2015, il s'est doté d'un fonds spécifique pour l'amoçage.
Mounia Rkha, Seed Club Manager chez ISAI Gestion: La première erreur, c'est de ne pas choisir le bon moment (ou le bon montant) pour lever. Cela a tendance à rallonger la durée de la levée de fonds et à la rendre très pénible pour les fondateurs. Une start-up est prête pour un tour d’amorçage une fois qu’elle a démontré sa capacité à exécuter et à lancer un prototype fonctionnel dont on peut extrapoler les résultats, pas avant.
Quand on lève le bon montant au bon moment, on est surpris de voir à quel point cela peut être rapide et fluide. Par contre, il ne faut pas hésiter à solliciter des rendez-vous informels «en amont» avec des VCs si on en a dans son réseau car les discussions peuvent être intéressantes et permettent de préparer les étapes suivantes…
Quand les entrepreneurs sont simples et francs, le pitch est toujours bien et l’échange intéressant. L’immense majorité des entrepreneurs sont des gens assez passionnants, donc je n’aime pas trop me mettre dans la position du juge (c’est peut être mon expérience de startupeuse qui m’a appris cela). Il y a quand même un pitch qui m’amuse beaucoup :
Le cahier des charges est fin prêt et nous levons 2 millions d'euros pour développer le site». C’est «so 2001» ! Complètement décorrelé de la réalité des start-up d’aujourd’hui, dont les fondateurs savent coder et accomplissent des merveilles avec très pe
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